Ce 5 Août, je suis donc parti pour Pokhara, par avion à 15h30 dans l’intention de prendre un vol le 6 au matin vers Jomosom.
Pluie de mousson pour rejoindre l’aéroport à Kathmandu Et temps pluvieux à Pokhara. Rashmi y suit son stage de guide de trekking tout le mois d’août.
Le 6 août: La journée débute à 5h pour joindre l’aéroport. Vol prévu à 6h. Mais …. le ciel est et restera couvert et pluvieux en bas comme en haut. A 12h30 tous les vols vers Jomosom sont annulés. Le seul ayant tenté d’arriver là-bas a dû revenir faute de visibilité.
Que faire ? Je suis sur le premier vol du lendemain si vol il y a.
Après discussion de 5 minutes avec le gérant du lodge où j’ai logé ce dernier me dit qu’il vaut mieux partir en taxi pour Béni et passer par la route. Cela passe, c’est réparé dit il (une relation à lu ayant rejoint Jomosom 2 jours avant)! Chose bizarre, Dhoma m’a expressément demandé de ne pas venir par la piste qu’elle a emprunté 3 jours avant: Glissements de terrain et chutes de rochers lors de son trajet et piste coupée en 8 points par des coulées de boues et rochers et des effondrements.
Je prends donc le risque de tenter de monter par la piste. Taxi jusqu’au parking des bus et taxis partant vers Beni. Puis après 15 min. Vieux Taxi « Toyota Corrola » pour Beni. Jusqu’à la fin de la route tout fut ok. Puis la piste qui longe la rivière pour arriver à Béni a donné un avant goût de la suite. Taxi embourbé deux fois dans des ornières de 50cm et arrivée limite à Béni.
Il est 16h30, il faut soit passer la nuit et continuer demain ou tenter d’aller au plus loin le même jour.
Les informations disponibles sont plus que floues et ne laissent rien présager de bon.
Aller hop, un gars, avec une toyota corrola de la même année que l’autre, me dit qu’il peut aller jusqu’au village suivant où il y a des jeeps ET que son taxi passe. Mais y aura-t-il des jeeps ET le taxi passera t’il les bourbiers que je pressens? Nous sommes partis, il est passé avec poussées de locaux dont le bus était irrémédiablement embourbé et plus loin d’autres faisant la route à pied. Au village suivant, la route est descendue plus bas sur 100m; un sentier boueux et improvisé passe l’obstacle, et au delà une jeep attend, mais personne pour partager les frais. (Une jeep cela fait 12-14 personnes en principe). Le bout de trajet n’est pas trop long et le tarif acceptable (1000Nrps).
Nouveau glissement de terrain, mais du haut cette fois (Pour Fred: à l’endroit où la jeep que nous avions prise pour descendre en septembre dernier s’était bloquée au milieu du torrent en porte-à-faux). Passage à pied puis par le pont suspendu pour rejoindre un bus et une jeep en attente.
Pas question de prendre le bus, moins stable, prompt à glisser, trop dangereux. Les bus aiment bien rejoindre les fonds de vallée ou de torrents et la piste étroite et escarpée est de nature à leur offrir toutes les possibilité de le faire. Après 30 minutes d’autres locaux étant arrivés on part pour Tatopani, ou plus haut … ? Il est 18h30 et il fait déjà presque sombre… A 19h30 ou 20h la jeep passe à hauteur de Tatopani et s’arrête. Mais elle continue plus haut, jusqu’à un lodge local où nous y logerons cette nuit; Ghasa est à 01h30 de marche.
Le 7: Départ à 6h du matin avec, 2 Népalaises et 5 Népalais, pour Jomosom. Pour faire bref il faudra opérer 8 changements de jeeps. Donc 7 éboulements ou coulées dont une particulièrement fraiche et profonde. La météo s’améliore et nous arrivons sans problèmes à Jomosom vers 11h20.
Une courte marche et 30 minutes d’attente et la dernière jeep nous conduit en 45 minutes à Muktinath (3600m). La météo n’est pas des plus radieuses. Pas de photos, trop humide pour l’appareil.
Dhoma et 11 autres filles sont occupées, pour les 5 jours qui suivent, à fêter la fin du festival du 5 août. Cela veut dire passer le temps à faire peu (ou moins) de choses, à jouer aux cartes, à danser un peu, à rigoler, à dormir, à manger, bref à prendre du repos en continuant à aller couper de l’herbe pour les vaches, à traire les vaches, …
J’ai passé ces 4 jours à faire de la rando dans les environs de Muktinath en montant une fois vers le Thorong La jusqu’à 5300m. Deux incursions sur le plateau du Mustang, un tour des villages environnants.
Ce fut aussi l’occasion de me mettre au parfum local. Lait frais, mais bouilli, matin et soir et autres moments, Yoghourt au lait cru (plus risqué en fonction des conditions d’hygiène locales).
On cuisine dans des conditions rudimentaires mais cela ne provoque pas trop de dégâts intestinaux.
La vie locale n’est pas simple au delà de ce que l’on en voit dans les Lodges. Et les filles ne sont pas les mieux loties quant aux travaux et tâches qui leur incombent.
Le 12: Levé à 04h30 pour descendre à moto (45 minutes) jusque Jomosom pour le premier vol a 06h35. Manque de bol, Dhoma n’arrive pas à contacter le gars qui aurait dû être là à 5h. Il arrivera à 05h45. La piste est humide et glissante en haut et sera caillouteuse en bas. Bref un descente de 45 minutes de tout repos. Heureusement l’avion est également en retard malgré une météo favorable. Départ à 7h, 7h30 à Pokhara, déjeuner et attente, puis vol à 10h45 et arrivée 11h20 à KTM, puis taxi jusqu’à Tinchuli, puis lessive et douche et rédaction de ce papier.